Une fois l’expertise ordonnée, un juge est chargé du contrôle des expertises. Son rôle est de superviser la mission confiée à l’expert judiciaire afin de garantir son bon déroulement, la protection des droits des parties et la conformité des opérations d’expertise à la mission définie par la juridiction.
L’expert doit ainsi tenir le juge informé de l’avancement de ses opérations et des diligences accomplies. Il l’informe également des difficultés qu’il rencontre dans l’accomplissement de sa mission. De même, si la mission doit être prolongée, l’expert judiciaire doit en faire la demande afin que le juge puisse autoriser un délai supplémentaire.
Les parties peuvent également saisir le juge chargé du contrôle des expertises en cas de problème (retard, manquement de l’expert à sa mission, absence de réponse etc.).
Le respect des règles déontologiques de l’expert judiciaire fait également l’objet d’un contrôle spécifique par les autorités suivantes :
Premier président et procureur général de la cour d'appel, pour les experts inscrits sur les listes des cours d'appel
Premier président et procureur général près de la Cour de cassation, pour les experts inscrits sur la liste nationale.
Ce contrôle porte notamment sur la probité, l’honneur et l’indépendance de l’expert. Il peut être engagé, par exemple, en cas de manquement grave tel qu’un rapport volontairement altéré (faussé) ou une atteinte aux principes d’impartialité.