Défèrement
La prévenu, qui a été mis en garde à vue, est déféré devant le procureur de la République.
Le procureur de la République lui notifie les faits qui lui sont reprochés.
Il l'informe de son droit de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées ou de se taire.
Il avise le prévenu de son droit à l’assistance d’un interprète s’il ne comprend pas le français.
Le prévenu peut être assisté par un avocat de son choix. Il peut également demander à être assisté par un avocat commis d’office.
L’avocat peut consulter immédiatement le dossier.
À l'issue du défèrement, le procureur de la République peut décider de poursuivre le prévenu par la procédure de convocation à délai différé.
Le prévenu doit être présenté au juge des libertés et de la détention sur réquisitions du procureur de la République.
Cela permet le placement du prévenu sous l'une des mesures suivantes :
Les réquisitions précisent les raisons justifiant le recours à cette procédure. Il indique s'il y a lieu les actes en cours dont les résultats sont en attente.
À savoir
Le défèrement d'un prévenu n’est pas déduit du temps de la garde à vue.
Présentation devant le juge des libertés et de la détention
Le prévenu est présenté au juge des libertés et de la détention en présence de son avocat.
Il est entendu sur les faits qui lui sont reprochés.
Son avocat est entendu en sa plaidoirie.
À l'issue du débat, le juge des libertés et de la détention rend une ordonnance statuant sur les mesures de sûreté suivantes :
Le juge des libertés et de la détention impose ces mesures pour :
Garantir le maintien du prévenu à disposition de la justice
Éviter le renouvellement du délit ou y mettre fin
Empêcher toute concertation avec des complices
Conserver des preuves ou indices
Eviter l’exercice d’une quelconque pression sur les victimes, les témoins ou leur famille
Protéger la personne mise en examen.
Le juge peut refuser de suivre les réquisitions du procureur de la République et ne pas prononcer de mesure de sûretés contre le prévenu. Dans ce cas, il sort libre avec sa convocation.
L'ordonnance du juge des libertés et de la détention saisit le tribunal correctionnel. Le prévenu devra comparaître au plus tard dans un délai de 2 mois. Passé ce délai, il est automatiquement mis fin à la mesure.
À savoir
L'ordonnance rendue par le JLD peut faire l’objet d’un
appel devant la chambre de l’instruction dans un délai de 10 jours.