Déposer une main courante
En cas de soupçon d'une éventuelle usurpation d'identité (par exemple, suite à un piratage informatique ou à la perte d’un document d'identité), une main courante peut être déposée.
C'est une déclaration qui doit être faite en se rendant dans un commissariat ou une gendarmerie.
Les faits (nature, date, lieu...) sont consignés dans un registre de police ou de gendarmerie.
Cette main courante pourra servir à dater les faits ou de justificatif dans une future procédure pénale.
Porter plainte
La victime peut porter plainte dès qu'elle se rend compte qu'une infraction a été commise. Par exemple, quand elle reçoit une demande de remboursement d'un crédit qu'elle n'a pas souscrit.
La plainte doit être accompagnée de toutes les preuves (capture d'écran, messages, adresses des pages Internet concernées, demande de remboursement par des organismes...).
Lors du dépôt de plainte, la victime peut donner son accord pour être enregistrée au fichier des personnes recherchées (FPR) pour les besoins de l'enquête.
À savoir
La main courante et la plainte ont des buts différents.Si vous estimez être victime d'une infraction pénale et que vous souhaitez que l'auteur soit poursuivi, alors vous devez porter plainte.Si vous souhaitez faire constater une situation, signaler ou dénoncer des faits dont vous êtes victime mais sans poursuites pénales contre l’auteur, vous devez déposer une main courante.
Prévenir les administrations et organismes
En cas d'usurpation d'identité dans le domaine financier
La victime doit prévenir les établissements bancaires ou financiers (société de crédit...).
Elle peut obtenir la liste des comptes bancaires ouverts à son nom en consultant le fichier des comptes bancaires et assimilés (Ficoba)
Elle peut vérifier qu'elle n'est pas fichée à la Banque de France en consultant le fichier central des chèques (FCC) et le fichier des incident de remboursement des crédits (FICP).
La victime peut établir une attestation sur l'honneur aux organismes qui la mettent en cause pour déclarer qu'elle n'est pas l'auteur des actes et joindre une copie de sa plainte.
En cas d’usurpation d'identité dans le domaine administratif
La victime doit informer les administrations et organismes (Caf, sécurité sociale, caisse de retraite, mutuelle, impôts...) de l'usurpation d'identité.
En cas d’usurpation d'identité sur un avis de contravention
La victime qui reçoit un avis de contravention pour un fait qu'elle n'a pas commis peut déposer plainte pour usurpation d'identité ou usurpation de plaque d’immatriculation d’un véhicule.
Elle doit contester l'amende.
En cas d’usurpation d'identité numérique
La victime peut porter plainte et signaler l'usurpation d'identité numérique directement aux plateformes concernées (Facebook, X, Instagram, Snapchat, YouTube...).
La victime peut demander le retrait de la publication malveillante.
Elle peut être aidée dans sa démarche par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui intervient auprès des responsables de site pour la protection des données personnelles.
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