En tant que micro-entrepreneur, vous êtes soumis au régime social appelé micro-social. Vous êtes également soumis au régime micro-fiscal pour ce qui concerne votre imposition. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter notre fiche sur le régime micro-fiscal.
Le régime de la micro-entreprise s’applique si le chiffre d'affaires HT ne dépasse pas l'un des seuils fixés en fonction de la nature de l’activité.
Ces seuils sont différents selon l'année de déclaration.
Pour les activités de commerce et de fourniture de logement (hors location de meublés) : le seuil est de 188 700 €
Pour les activités de prestations de services (BIC et BNC) et les professions libérales : le seuil est de 77 700 €
Pour la location de meublés de tourisme classés : le seuil est de 188 700 €
Pour la location de meublés de tourisme non classés : le seuil est de 77 700 €
Pour la location de chambre d’hôtes : le seuil est de 188 700 €.
Si l'activité est créée en cours d'année, les seuils doivent être ajustés au prorata temporis d'exploitation, sauf s'il s'agit d'entreprises saisonnières.
Pour les activités de commerce et de fourniture de logement (hors location de meublés) : le seuil est de 188 700 €
Pour les activités de prestations de services (BIC et BNC) et les professions libérales : le seuil est de 77 700 €
Pour la location de meublés de tourisme classés : le seuil est de 77 700 €
Pour la location de meublés de tourisme non classés : le seuil est de 15 000 €
Pour la location de chambre d’hôtes : le seuil est de 77 700 €.
Si l'activité est créée en cours d'année, les seuils doivent être ajustés au prorata temporis d'exploitation, sauf s'il s'agit d'entreprises saisonnières.
Le micro-entrepreneur peut exercer plusieurs types d'activités (par exemple : le coiffeur a une activité artisanale de coiffure et une activité commerciale de vente de produits de soin) : on parle alors d'activité mixte.
Dans ce cas, le CAHT global ne doit pas dépasser 188 700 €.
De plus, le CAHT généré dans chacune des activités ne doit pas dépasser le seuil qui lui correspond.
Les cotisations et contributions sociales sont calculées en fonction du chiffre d'affaires ou des recettes réalisées.
Le montant est calculé en appliquant un taux forfaitaire au chiffre d'affaires (ou aux recettes) réellement encaissé : si le chiffre d'affaires ou le montant des recettes est égal à 0 €, il n'y a aucun prélèvement.
Le taux qui s’applique inclut toutes les cotisations et contributions sociales relatives à la protection sociale obligatoire :
Cotisation maladie-maternité
Cotisation d'allocations familiales
CSG/CRDS (contribution sociale généralisée/contribution au remboursement de la dette sociale)
Cotisation invalidité-décès
Cotisations de retraite de base et de retraite complémentaire.
Pour chaque période, le montant des recettes réellement encaissées, et non pas facturées, doit être déclaré.
Activités concernées |
Cotisations sociales en 2025 |
---|---|
Vente de marchandises et fourniture d'hébergement (sauf location d'habitation meublée et logements meublés de tourisme) |
12,3 % |
Location de logements meublés de tourisme classés |
6 % |
Prestation de services en BIC (y compris location de locaux d'habitation meublés et chambres d’hôtes) |
21,2 % |
Professions libérales non réglementées (Hors Cipav) |
24,6 % |
Professions libérales relevant de la Cipav |
23,2 % |
Par exemple, un chiffre d'affaires mensuel de 3 500 € réalisé lors de la vente de marchandises donne lieu à un paiement de 430,5 € de cotisations et contributions sociales sous le régime micro-social simplifié.
Calcul : 3 500 € x 12,3 % = 430,5 €.
Si le micro-entrepreneur exerce plusieurs activités relevant de catégories différentes, il est appliqué à chaque activité son propre taux de cotisations. Sa déclaration doit préciser la répartition du chiffre d'affaires par activité distincte.
En début d'activité, il peut cumuler ce statut avec le dispositif d'aide à la création ou reprise d'entreprise (Acre) pour bénéficier de taux de cotisations sociales réduits.
Le régime du micro-social permet de bénéficier des prestations suivantes :
Remboursement des frais médicaux et indemnités en cas de maladie ou maternité
Accès à la formation professionnelle (cependant, pour en bénéficier, il faut avoir payé une contribution)
Droits à la retraite, en fonction du montant des cotisations versées.
Le régime du micro-social ne permet pas de percevoir des indemnités versées par France Travail (anciennement Pôle emploi) pour le chômage.
Le micro-entrepreneur peut demander à ce que ses cotisations ne soient pas inférieures au montant minimal des cotisations sociales.
La demande doit être adressée à l'Urssaf (ou auprès des caisses générales de sécurité sociale en outre-mer) par courrier ou par mail via la messagerie du compte en ligne (motif : "Gestion quotidienne de mon compte" > "J'ai une autre question concernant la gestion de mon compte") avant l'une des dates suivantes selon la situation :
Au plus tard le 31 décembre pour une application au 1er janvier de l’année suivante
En cas de création d’activité, au plus tard le dernier jour du 3e mois suivant la création.
Cette option s'applique jusqu'à sa dénonciation. Celle-ci doit intervenir au plus tard le 31 décembre de l'année précédant l'année pour laquelle il est souhaité que l'option ne s'applique plus. Cette dénonciation est à faire auprès de l'Urssaf ou des caisses générales de sécurité sociale.
Le micro-entrepreneur doit déclarer son chiffre d'affaires de façon mensuelle ou trimestrielle (au choix) pour permettre le calcul de ses cotisations et contributions sociales.
La déclaration du chiffre d'affaires et le paiement des cotisations sociales doivent être effectués via son compte sur le site www.autoentrepreneur.urssaf.fr :
Le micro-entrepreneur paie ses cotisations sociales au fur et à mesure.
Si le chiffre d'affaires est nul, aucune cotisation sociale n’est due. En revanche, s’il a choisi l'option pour les cotisations minimales, même si le chiffre d'affaires est nul, il devra payer des cotisations. Il s'agit des cotisations qui permettent de bénéficier de certaines garanties. Par exemple, les indemnités journalières.